Clin d’oeil suranné
Sourdement me revient du fond
d’un indéfini passé le piétinement
des sabots boueux des vaches
sur les sentiers que leur habitude
a gravés au flanc vert de l’alpage
L’azur pur festonnait les crêtes
Les nuages venaient se rouler
dans les hautes herbes et nous
les imitions car le ciel en ce temps là
était plus près des choses terrestres
À l’émeraude du torrent quelquefois
nous buvions mains jointes en coupe
Et le froid sur nos dents ajoutait
au sourire des filles – nos complices
pour des jeux pas toujours innocents