Trautmannshofen
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Poème pareil à une jument complice
qui nous emmène où elle veut
regard conscient et naseaux de velours
le cou svelte et puissant
la croupe luisante d’où cascade
une chevelure caudale
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Discrètement âcre l’odeur de sa robe
amber-champagne au soleil d’octobre
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Le rite à l’orée de la forêt ombreuse
pousse à piaffer du sabot
puis on entre sous la futaie
au sol bruissant nappé de feuilles mortes
en songeant à la ruine du burg Wolfstein
à jamais figée au-milieu d’un autre siècle
Douceur de l’automne en Bavière
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Le visage enfoui dans la crinière drue éviter
les branches basses était pure tendresse
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