.
18.
.
Cette chose noire au fond de toi ressemble
à une tache d’encre qui s’évase largement sur du buvard
.
Dans la lumière du matin tu t’efforces
d’en rincer ta vie L’air dans ta bouche a goût de menthe
.
Le chemin serpente au pied des oliviers crépus
dont le soleil argente les petites feuilles frétillantes
.
comme à deux pas du bord ces bancs de poissons
qu’on dit à friture et qui vous mordillent les chevilles
.
Au-delà des forêts les montagnes aux étraves claires
naviguent sur la brume où la nuit bleue s’attarde
.
Tes yeux vers l’est se laissent éblouir par une araignée d’or
Sa toile rayonnante prend au filet le paysage
.
Etrange sentiment soudain de t’imaginer pareil
au moucheron arpentant fiévreusement la vitre
.
qui le sépare de la lumineuse vérité des choses
et de ces réponses simples comme
.
lorsqu’on prend dans ses mains un visage de femme
pour un baiser intense où tout est dit.
Laisser un commentaire